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6 mars 2017 à 13:58

Un jour une rivière : LA COISE par Marc

Je pèche depuis ma petite enfance car je suivais mon père grand spécialiste des concours en étang dans les années 60-70. Il m’a initié à la patience et la précision de cette pèche particulière et à mon avis plus difficile que toutes les autres.

« Je vais encore choquer les puristes de la truite » !!!

Néanmoins, mon caractère de solitaire m’a dirigé vers la pêche en rivière et plus particulièrement la pêche au toc.

Le gout de la promenade au bord de l’eau, de la détente, de la découverte d’un endroit méconnut voir jamais foulé par aucun humain bref le rêve d’un ados que j’étais dans mon Auvergne natale.

Je foulais alors les bords du CHER en limite de trois départements à une époque ou il fallait un ordinateur à la place du cerveau pour se souvenir de la maille du poisson et de la topographie du terrain.

« Suis-je en Creuse ? suis-je en Allier ? la maille est-elle à 20 ou 23, ce n’est pas grave si je vois le garde je traverse la rivière et le tour est joué !!!!»

Puis la vie professionnelle m’a fait venir en Rhône Alpes.

De toutes les rivières que je pèche régulièrement s’il y en est une que je retiens particulièrement c’est bien la Coise car c’est là que j’ai affiné ma pêche. A l’époque où je l’ai connu elle était très riche en truite et il était facile pour un novice de progresser en se faisant plaisir.

Un peu d’histoire de cette rivière.

De nombreux moulins jalonnaient les cours d’eau du bassin de la Coise. Il y en avait près de 52 sur l’ensemble du réseau hydrographique.

La COISE fut autrefois une rivière réputée pour ses truites, les pécheurs de Rhône Alpes s’en souviennent encore

La voici à sa source.

Cette petite rivière qui m’occupe toute la saison parcoure 52 kms dont 1/3 dans le Rhône et 2/3 dans la Loire (Encore un Derby !) Elle prend sa source à St Romain en Jarez (42) et après un détour chez les ennemis lyonnais elle revient se jeter dans la Loire tout près de St Galmier (Source de l’eau de Badoit).

 

Au passage elle s’alimente de 11 affluents de part et d’autre de ses rives qui assurent la reproduction des truites autochtones.

EN RIVE DROITE

EN RIVE GAUCHE

La Platte 
Le Potensinet 
Le Coiset 
L’Orzon 
La Gimond Rive Droite (ou Gimond de Chazelles) 
L’Anzieux

Le Rosson 
Le Couzon 
Le Bilaize 
L’Arbiche 
La Gimond Rive Gauche (ou Gimond de Chevrières) 
Le Volvon

 

 

Au moyen Age de nombreux moulins jalonnaient les cours d’eau du bassin de la Coise. Il y en avait près de 52 sur l’ensemble du réseau hydrographique. Ils furent construits pour assurer la production de farines et certains transformés plus tard pour la production électrique.

Pour ces réalisations des seuils ou « levées » en langage local étaient construit pour détourner le lit de la rivière.

Ces ouvrages n’ayant plus été entretenus et subissant les crues successives de la COISE ce sont dégradés.

A cela faut ajouter des périodes d’étiage de plus en plus prononcées, et en un rien de temps, les truites ont disparu. 

Enfin et sans leur jeter la pierre, les erreurs des AAPPMA locales qui ont répondu à la mode de déverser des poissons surdensitaires, sans nageoire incapable de résister au moindre courant.

On a alors assisté à des ouvertures ressemblant à des concours de pêches.

Malheur à celui qui avait connu la COISE d’antan.

 

Cependant depuis une dizaine d’années, je vois naitre un espoir.

Ces mêmes AAPPMA ont décidé de réduire leurs lâchers qui ne font qu’attirer de « mauvais » pécheurs incapables de relâcher un poisson.

Par ailleurs le SIMA COISE lancé depuis quelque années un programme d’effacement des seuils afin de redonner à la rivière une continuité de la circulation de l’eau et des poissons.

Plusieurs seuils ont déjà été supprimés et même si le choix de la période des travaux n’a pas été judicieux (en plein étiage d’Aout), les résultats semblent déjà encourageant puisqu’au regard des pêches électriques faite après les travaux, les recensements de juvéniles sont au niveau supérieur à certaines rivières du massif central et ce malgré deux années de sècheresse importante en 2014 et 2015.

 

La Coise juste après les travaux de destruction d’une levée.

 

Enfin sachez chers amis que je me suis engagé, à participer aux travaux d’une des AAPPMA de la COISE et de plus je serais dès 2018 garde particulier sur cette belle rivière où j’espère pécher encore longtemps de belle truite « sauvages ».

 

Truite de la COISE

 

 

 

 

 

 

 

 

Commentaires

JEAN LAVAILL 6 mars 2017 14:59

je pense ne pas me tromper en disant que l'on aime à découvrir, à travers ton récit, des lieux et des cours d'eau aussi beaux.

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